Interrogatoires du responsable des BDS à Paris, Helmut Knochen, et documents complémentaires

Helmut Knochen – Bundesarchiv, Bild 101III-Alber-096-10/Alber, Kurt/CC-BY-SA 3.0

Notre ami Michel Bergès vient de mettre en ligne sur le site de l’UQAC :

Interrogatoires du responsable des BDS à Paris, Helmut Knochen, et documents complémentaires.

Il s’agit du troisième tome d’une trilogie consacrée aux trois hommes responsables de la SD à Paris : Oberg, Hagen et Knochen.

Le SS-Brigadeführer Carl Oberg, fut installé à Paris le 5 mai 1942 par Heydrich, chef du RSHA, comme haut commandant des SS et de la police en France (HSSPF). Il devait diriger tous les services répressifs allemands conformément au décret de Hitler du 9 mars 1942 définissant la nouvelle répartition des responsabilités entre le RSHA (qui dirige les organes de sécurité du Reich) et le MBF (les militaires de l’hôtel Majestic). Sous ses ordres, le SS-Standartenführer Herbert Knochen est le BdS (Befehls des Sipo). Il dirige la SIPO-SD organe policier de la SS. Herbert Hagen, Kommandeur der SIPO à Bordeaux, est nommé à Paris, en juin 42, jouant le rôle d’un chef d’état-major auprès d’Oberg.

Oberg laissait beaucoup d’initiative à ses deux subordonnés qui avaient une parfaite maîtrise de la langue française. Knochen, notamment a été l’homme clé lors de la négociation avec René Bousquet du 2 juillet 1942 qui décida des conditions de la participation de la police française à l’arrestation des Juifs.

Cette trilogie contient donc pour tous les chercheurs qui s’intéressent à l’histoire de l’Occupation une source de données inestimable.

                                                                                     Emmanuel de Chambost

Se trouvent donc en libre accès sur le site de l’UQAC : 

http://classiques.uqac.ca/contemporains/civilisations_et_politique/index.html

les trois ouvrages suivants :

http://classiques.uqac.ca/contemporains/berges_michel/Le_SD_en_France_vol_1/Le_SD_en_France_vol_1.html

* http://classiques.uqac.ca/contemporains/berges_michel/Le_SD_en_France_vol_2/Le_SD_en_France_vol_2.html

* http://classiques.uqac.ca/contemporains/berges_michel/Le_SD_en_France_vol_3/Le_SD_en_France_vol_3.html

 

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4 réponses à Interrogatoires du responsable des BDS à Paris, Helmut Knochen, et documents complémentaires

  1. René Fiévet dit :

    Bonjour Michel,
    Je m’intéresse aux relations entre Bousquet et Knochen
    Dans le tome 3, page 185, à propos de la confrontation avec Bousquet, on parle des dépositions de Knochen des 8 mai 1947, 3 Octobre 1947, 7 septembre 1948.
    On trouve bien la déposition du 7 septembre 1948, mais pas celles des 8 mai et 3 octobre 1947.
    Avez-vous fait une sélection des documents ?

    • HscoFrance dit :

      Réponse de Michel Bergès à René Fiévet 30 septembre 2024

      Bonjour cher René Fiévet.
      Merci de votre message.

      Contraint par le nombre de pages, je n’ai point ajouté effectivement tous les éléments que vous indiquez dans le document souligné p. 185. Ceux indiqués dans la confrontation concernent plutôt le dossier en Haute Cour de Justice (donc civil) de René Bousquet, non de Knochen en tant que tel et la « question antijuive », abordé par le Tribunal militaire. Les deux autres dates ne concernent pas des confrontations, mais des interrogatoires séparés, sur des objets différents (affaire DONAR, notamment).

      J’ai précisé rapidement cette lacune : « D’autres témoignages et traces d’eux, d’autres dossiers afférents (allemands notamment) les compléteraient utilement. »

      Il serait souhaitable que tous ces documents soient disponibles intégralement sur le Net, surtout 80 ans après les faits. Mais il faut les retranscrire. Ce serait un beau travail d’équipe à réaliser. Mais hélas, les chercheurs font tous cavalier seul.

      Dans la confrontation citée dans ce volume consacré à Knochen, (nettement incomplet), j’observe que le même mode de défense de Bousquet et de ce dernier a été la même : charger au maximum Darquier de Pellepoix (jugé lui par contumace…).
      Une stratégie semblable a été utilisée concernant Alibert et le statut des Juifs de 1940, alors que j’ai trouvé au moins cinq projets en la matière entre juin et fin septembre 1940, portés par des acteurs différents, dont un seul – celui de Peyrouton – a été retenu in fine.

      Donc, beaucoup de travail de recherches et de publication reste à réaliser.

      Cela concerne l’ensemble des dossiers Bousquet, Abetz, de Brinon, Oberg et Knochen, où souvent, les différents juges ont repris des interrogatoires d’un Cabinet à l’autre et ont bénéficié des travaux des différents services policiers (à partir de doubles). Mais les recoupements entre les multiples déclarations des inculpés restent largement à réaliser.
      Et plus le temps passe, moins cela intéressera chercheurs et public.

      J’ajouterai une précision dans la confrontation entre Bousquet et Knochen : l’intervention de Bousquet concernant Bordeaux – dossier que j’ai approfondi – ne correspondent pas à ce qui s’est passé réellement sur le terrain en juin-juillet 1942.

      Tous mes encouragements pour votre analyse.

      Bien cordialement.

      MB

  2. ADENOT dit :

    Je me permets d’insister sur l’importance de cette démarche de mise en ligne de documents d’INTERET GENERAL !
    Ces pièces de première main sont extrêmement importantes pour tous les chercheurs de la période.
    Merci à Michel BERGES et à l’UCAQ.

  3. Limore yagil dit :

    Les relations Oberg/ Bousquet seront analysées dans l’ouvrage de l’historienne Limore Yagil, René Bousquet. L’énigme d’un fonctionnaire républicain sous l’Occupation ( 1940-1944) , SPM/ L’Harmattan, mai 2025 ( à paraître)
    L.Y

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