Gerard Leray a effectué de nombreuses recherches autour de Chartres et l’Eure-et-Loir sous l’Occupation. Un autre membre de HSCO, Michel Bergès, s’est intéressé à ses travaux et a beaucoup échangé avec lui en octobre dernier. C’est cet échange qui touche à l’ensemble de l’œuvre de Gérard Leray et particulièrement à l’implication du préfet de l’Eure-et-Loir dans le recensement des Juifs que nous présentons sur cette page.
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Introduction de Michel Bergès
Concernant l’histoire de l’Occupation en France, le hasard des contacts par Internet m’a permis de découvrir deux ouvrages non du même auteur, Gérard Leray membre d’HSCO.
Ce collègue, professeur d’histoire en classes de Terminales dans un grand Lycée de Marseille, m’avait contacté il y a peu pour me demander des précisions sur le beau-frère du peintre Maurice Devlaminck, (alias Vlaminck) : Élie-Joseph Bois, rédacteur en chef du Petit Parisien de 1913 à 1940, dont j’avais réédité l’essai publié à Londres en avril 1941, Le Malheur de la France. Récit et témoignages – en libre accès sur le site Classiques des Sciences sociales suivant :
Gérard Leray, qui avait présenté son futur ouvrage Les Derniers Jours de Jean Moulin à Chartres, Ella Éditions, 2020 au colloque de HSCO le 25 septembre 2019, me rappela à l’occasion de nos échanges, la parution aux mêmes éditions d’un livre consacré à Charles Porte, commissaire de police à Chartres, ami de Jean Moulin (Charles Porte, le flic de Jean Moulin, 2015).
Deux apports précieux, à coup sûr, quant à l’histoire de la Résistance et de l’Occupation, qui ont de surcroît révélé de façon objective maints travers de l’historiographie consacrée à ces thèmes de recherche. Celle sur la Résistance d’abord, confrontée aux mythes politiques ressassés (communistes, gaullistes, socialistes, chrétiens-démocrates…), porteurs de tant de dérivations et de mensonges sur la période. Mais aussi – inattendue dans un débat semblant convenu –, celle ayant trait à la Shoah en France, « objet » auquel Jean Moulin a été épisodiquement confronté dans son poste de Préfet, à Chartres même . Là, méritent d’être clarifiés les récitatifs des anciens tenants, ou d’un « Vichy sans les Allemands », ou d’un martyrologe ignorant une Résistance qui accueillit tant de camarades juifs en son sein, ou encore l’antienne datant de 1944 d’« un gouvernement de Vichy » ayant « sauvé des Juifs » (sic !), conception insoutenable au regard de la réalité des faits.
Une invitation donc à réviser nos « logiciels » sur de tels sujets, et surtout, à ne point confondre « faits historiques » et « faits historiens », ni « victimes » et « bourreaux ».
Une occasion aussi de questionner et de comparer, telles mes réactions ci-après en « première lecture » de ces deux ouvrages stimulants. Débat ouvert à HSCO, qui mérite un regard plus aigu sur des sujets à forts rebondissements, comme dans la belle recherche de Gérard Leray … qui condense tout !
Michel Bergès. Université de Bordeaux
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Gérard Leray, Les derniers jours de Jean Moulin à Chartres, Ella Editions, 2020
Gérard Leray, Charles Porte, le Flic de Jean Moulin, Chartres, Ella Éditions, 2015