Retour sur L’Armée des ombres, de Joseph Kessel, publié à Alger en 1943

Par Michel Martineau

L'Armée des ombre couverture édition de 1943

Cet ouvrage achevé en septembre 1943 à Londres et publié la même année à Alger aux éditions Charlot, éditeur de la France Libre, représenta longtemps un socle culturel sur la Résistance, tout comme certains films tels La Bataille du rail et Le Père tranquille.

J’en ai repris la lecture attentive dans le souci de le soumettre à une critique tout à la fois scientifique et parfaitement apaisée.

Que nous dit sobrement Joseph Kessel, je cite : « Il n’y a pas de propagande dans ce livre et il n’y a pas de fiction. Aucun détail n’a été forcé et aucun n’y est inventé, On ne trouvera assemblé ici, sans apprêt et parfois au hasard, que des faits authentiques, éprouvés, contrôlés et pour ainsi dire quotidiens. Des faits courants de la vie française. Les sources sont nombreuses et sûres… »[1].

Au cours de ma dernière relecture de L’Armée des ombres, je me suis intéressé particulièrement à un passage du livre, où Joseph Kessel évoque l’attaque du commissariat de Beuvry (Pas-de-Calais) en mars 1943, lors de laquelle le commissaire Théry, un gardien de la paix et un adjudant de gendarmerie, trouvèrent la mort. Publié à Alger en 1943, L’Armée des ombres est un livre de combat et de mobilisation (comme le Chant des partisans ![2]), donc peu fiable sur le plan historique. Il m’a paru intéressant de vérifier la concordance de ce passage de Joseph Kessel avec la réalité des faits. Lire la suite => Retour sur l’Armée des Ombres. M. Martineau 2

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[1] Page 7 de l’édition Plon de 1963 reprise par les éditions Famot à Genève, 1974.

[2] Paroles écrites par Joseph Kessel, avec son neveu Maurice Druon, sur un air traditionnel russe

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