« Le réseau Alliance » par Guy Caraes, vient de paraître aux Editions Ouest-France

CARAES Guy, Le réseau Alliance, Histoire inédite du plus grand réseau de la résistance française 1940 – 1945, Editions Ouest-France, 2021 – Prix : 39 euros.

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. Guy CARAES, adhérent de HSCO, vient de publier un livre sur le réseau Alliance, fruit d’une dizaine d’années de recherches.

Le travail de recherches et d’analyse de Guy Caraes est né de sa rencontre bouleversante avec un pharmacien en novembre 2008. En effet, le père de René sera arrêté par la Gestapo le 20 novembre 1943 à son domicile. L’enfant n’a que 3 mois, sa soeur 4 ans et demi… Il porte aujourd’hui l’alliance de son père qu’il avait posé soigneusement sur son bureau avant son départ Nuit et Brouillard. Il est accusé d’espionnage au titre du réseau Alliance. Il disparaîtra massacré au camp du Struthof (Alsace) avec 105 autres camarades dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944. Dans un premier temps, Guy Caraes se consacrera à comprendre et analyser l’édification du réseau Alliance en Bretagne. Mais ce qui peut s’apprêter à une enquête policière est sans fin, une connexion en entraîne une autre.

Le résultat est aujourd’hui un ouvrage historique sur le Réseau Alliance, le plus important réseau français de résistance à l’occupant entre 1940 et 1945. Par ce livre, l’auteur rend hommage à tous ses combattants de l’ombre tout en rappelant les drames et les deuils subis par leurs familles, et qui les ont souvent marquées à jamais. Il met en lumière le réseau Alliance alors un peu oublié de l’histoire officielle, en raison notamment de ses liens politiques et militaires avec l’Angleterre. Après une dizaine d’années de recherches dans les archives publiques françaises, allemandes, anglaises, familiales, Guy Caraes s’est attaché à raconter l’histoire des obscurs engagés civils jusque-là restés dans l’oubli, l’histoire de femmes et d’hommes restituant leur engagement, leur action, leur arrestation et leur martyre. Célibataires, mariés, ou chargés de famille, tous constituent les maillons de cette chaîne des anonymes de l’armée des ombres de l’Alliance. La Résistance est une affaire de famille, au sein des foyers, le danger et le risque de l’arrestation sont acceptés avec son cortège de drames jusqu’ au sacrifice des vies.

L’une des autres vertus de ce travail est de démontrer l’édification du réseau sur l’ensemble du territoire métropolitain par un maillage de la France, secteur après secteur. Ces forces vives du réseau de toutes opinions, de toutes convictions, de toutes confessions, de tous milieux, de toutes régions, sont loin des considérations politiques de la tête de l’organisation résistante. Au travers de cette étude sur le réseau, on mesure bien l’importance pour le cours de la guerre, des renseignements collectés et transmis quotidiennement aux Britanniques des descriptions des bases sous-marines, des mouvements de U-Boote, de l’avancement des constructions des fortifications du mur de l’Atlantique et ailleurs, des mouvements de troupes, des bases de V1 et V2, la carte monumentale et extrêmement détaillée des défenses de Normandie. Le réseau comme toutes les organisations de résistance est malheureusement gangrené par les traîtres, auxiliaires des services allemands. Au total, la répression conduite par l’Abwehrstelle de Strasbourg et Dijon, coûtera l’arrestation de nombreux résistants, 437 d’entre eux perdront la vie.

Soixante-seize ans après la fin de la guerre, les archives publiques et privées livrent l’intégralité de l’Histoire de ces femmes et ces hommes révélée par Guy Caraes. Ces résistantes et résistants ont en commun d’avoir oeuvré pour la libération de la France et pour le retour à la République. Ils incarnent ce qu’a été l’armée des ombres, sans qui rien n’aurait été possible. Cet impressionnant ouvrage rend hommage à ces « soutiers de la gloire » (discours de Pierre Brossolette à la BBC le 22 septembre 1942) ainsi qu’à leur famille

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2 réponses à « Le réseau Alliance » par Guy Caraes, vient de paraître aux Editions Ouest-France

  1. jean-Louis Roba dit :

    J’avais cru qu’il n’y avait pas de Gestapo en France mais bien la Sipo-SD…
    Qui confondrait de nos jours FBI et CIA…?

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