Guy Penaud sort Joséphine Baker de la légende pour la remettre dans l’histoire.

Joséphine Baker en 1940 – Photo Harcourt

Par Emmanuel de Chambost.

    Pour être honnête je dois avouer que l’entrée au Panthéon de Joséphine Baker le 30 novembre 2021, sans passer totalement inaperçue, n’avait guère laissé de traces dans ma mémoire. L’annonce de la prochaine entrée de Missak Manouchian fut en quelque sorte à l’origine d’une opération de remise à niveau sur les récents panthéonisés, la dernière en date étant la divine fondatrice de la tribu arc-en-ciel. Ayant récemment publié avec deux complices un petit livre qui montrait qu’un discours présidentiel commémoratif pouvait se prêter à certaines falsifications1, une curiosité bien naturelle me poussa sur le site de l’Élysée pour y découvrir la prose présidentielle servie à la cérémonie du Panthéon en guise de plat de résistance2. J’en extrais ce qui concerne la Seconde Guerre mondiale. Inutile de préciser que cette tranche de vie de la danseuse née sur les rives du Mississipi est centrale pour justifier son entrée au Panthéon. Je reproduis d’abord le texte globalement et ensuite, je commente phrase par phrase.

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« … Joséphine revient d’une tournée difficile aux Etats-Unis. La ségrégation y est plus sévère que jamais. Elle se marie avec Jean Lion et devient alors officiellement citoyenne française.

« Les Français m’ont tout donné. Je suis prête à leur offrir aujourd’hui ma vie » : Joséphine Baker ne considère pas sa nouvelle nationalité comme un droit, mais avant tout comme un devoir, une conquête de chaque jour. Aussi se voue-t-elle tout entière à sa nouvelle patrie et à la défense de ses valeurs. La voici militante indéfectible de la Ligue Internationale contre l’Antisémitisme dès 1938.

Puis officier de l’armée de l’air, servant comme infirmière dans le cadre d’actions organisées par la Croix-Rouge. Sur la ligne Maginot, elle donne des concerts mémorables en soutien au moral des troupes. Alors que la Blitzkrieg menée par l’Allemagne nazie effraie l’Europe, Joséphine Baker, elle, veut faire plus. Troquant les feux de la rampe pour la flamme de la Résistance, elle devient, avant même le 18 juin, « honorable correspondante ». Et sert son nouveau pays, au péril de sa vie. Protégeant résistants et Juifs dans sa propriété des Milandes transformée en antenne radio ;

Recevant sur son lit d’hôpital à Casablanca tout ce que le Maghreb compte d’officiers de la France libre ; Parcourant l’Afrique et l’Europe pour transmettre des informations confidentielles écrites à l’encre sympathique sur ses partitions ou cachées dans ses robes ; Traversant le désert en Jeep pour galvaniser les soldats préparant le Débarquement de Provence ;

Joséphine joue un rôle à ce point décisif qu’elle se voit décerner la médaille de la Résistance. Surtout, l’insigne qu’elle préférera entre tous, une petite croix de Lorraine en or reçue des mains-même du Général de Gaulle en 1943 et qu’elle finit pourtant par vendre pour reverser l’argent aux œuvres de la Résistance. Puis en 1961, la Croix de guerre avec palme et la Légion d’Honneur remise par le général Valin.

C’est cela Joséphine. Un combat pour la France libre. Sans calcul. Sans quête de gloire. Dévouée à nos idéaux… »

 

Texte président Macron

Commentaires EdC

« … Joséphine revient d’une tournée difficile aux États-Unis. La ségrégation y est plus sévère que jamais. Elle se marie avec Jean Lion et devient alors officiellement citoyenne française. A peu près exact : JB fait une tournée aux USA en 1935-1936 et se marie le 30 novembre 1937 avec Jean Lion, un play-boy qui fait des affaires dans le sucre.
« Les Français m’ont tout donné. Je suis prête à leur offrir aujourd’hui ma vie » : Joséphine Baker ne considère pas sa nouvelle nationalité comme un droit, mais avant tout comme un devoir, une conquête de chaque jour.

Aussi se voue-t-elle tout entière à sa nouvelle patrie et à la défense de ses valeurs.

Pas forcément faux: la formule lapidaire est rapportée par Jacques Abtey, membre des services spéciaux français qui a recruté Joséphine Baker en 1939. Le livre de Jacques Abtey3 est tellement romancé que l’on peut douter que JB se soit vraiment exprimée ainsi, mais le raccourci est efficace pour illustrer le patriotisme de JB.
La voici militante indéfectible de la Ligue Internationale contre l’Antisémitisme dès 1938. Non, c’est en 1951 qu’elle s’engage aux côtés de la LICRA4.
Puis officier de l’armée de l’air, servant comme infirmière dans le cadre d’actions organisées par la Croix-Rouge.

Sur la ligne Maginot, elle donne des concerts mémorables en soutien au moral des troupes.

Juste après la déclaration de guerre , le 3 septembre 1939. JB sert bien dans les IPSA (Infirmières pilotes secouristes de l’Armée de l’Air), mais c’est en 1944 qu’elle aura un grade d’officier.
Alors que la Blitzkrieg menée par l’Allemagne nazie effraie l’Europe, Joséphine Baker, elle, veut faire plus.

Troquant les feux de la rampe pour la flamme de la Résistance, elle devient, avant même le 18 juin, « honorable correspondante ». Et sert son nouveau pays, au péril de sa vie.

JB a été recrutée comme « honorable correspondante » dès septembre 1939, et il ne s’agit pas pour elle de risquer sa vie mais de rapporter ce qu’elle peut entendre de la part de diplomates dans des dîners mondains, ce qui ne met nullement sa vie en péril.

Pourquoi donc préciser « avant même le 18 juin » ? Le rédacteur voudrait-il suggérer que JB aurait été gaulliste avant de Gaulle. Cette formulation inattendue révèle en tous cas l’embarras . Nous verrons pourquoi.

Protégeant résistants et Juifs dans sa propriété des Milandes transformée en antenne radio ; Une légende très répandue, sans aucun fondement sérieux.
Recevant sur son lit d’hôpital à Casablanca tout ce que le Maghreb compte d’officiers de la France libre ; Peu après son départ en Afrique du Nord début 1941, JB fut hospitalisée pendant une bonne année à Casablanca. Elle a reçu dans sa chambre un certain nombre de notabilités et de célébrités, mais en aucune façon sa chambre ne devint le lieu de rendez-vous de «tout ce que le Maghreb compte d’officiers de la France libre »
Parcourant l’Afrique et l’Europe pour transmettre des informations confidentielles écrites à l’encre sympathique sur ses partitions ou cachées dans ses robes ; Avant son hospitalisation, JB a continué de mettre à profit ses voyages au Portugal et en Espagne pour rendre des services à Abtey dont on ne sait s’il travaillait alors pour les services secrets de Vichy ou pour les Américains.
Traversant le désert en Jeep pour galvaniser les soldats préparant le Débarquement de Provence ; Oui, après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, en novembre 1942, JB a parcouru l’Afrique du Nord en Jeep.
Joséphine joue un rôle à ce point décisif qu’elle se voit décerner la médaille de la Résistance. Surtout, l’insigne qu’elle préférera entre tous, une petite croix de Lorraine en or reçue des mains-même du Général de Gaulle en 1943 et qu’elle finit pourtant par vendre pour reverser l’argent aux œuvres de la Résistance. Puis en 1961, la Croix de guerre avec palme et la Légion d’Honneur remise par le général Valin. À peu près exact, sans aller chicaner sur l’exagération du « rôle à ce point décisif »
C’est cela Joséphine. Un combat pour la France libre. Sans calcul. Sans quête de gloire. Dévouée à nos idéaux… » La « France Libre » devenue « France combattante » ayant fusionné avec les Giraudistes vers juin-juillet 1943, JB n’a pratiquement jamais travaillé pour la France Libre, mais pour le CFLN, Comité français de libération nationale.

Dans ce texte qui fait à peine plus que la moitié d’une page A4, presque tout est faux. Comment la plume du président affectée à cette besogne, sans doute le 29 novembre, veille de la cérémonie, s’y est-elle prise pour parvenir à un résultat aussi remarquable ? Je propose une réponse : sans doute la plume, rompue aux exercices de résumés, avait-elle pensé présomptueusement qu’avec la demi-douzaine de biographies de l’héroïne commandée par ses soins aux bibliothèques partenaires de l’Élysée quelques heures lui suffiraient pour torcher un beau discours, mais l’incohérence de ces biographies ont plongé la plume dans un océan de perplexité où elle s’est enlisée avant de rendre finalement dans l’urgence une mauvaise copie.

Ce n’est en effet qu’en avril 2023 qu’un historien régional, octogénaire retraité de la police, a publié le premier ouvrage fiable sur le parcours de Joséphine Baker pendant la Seconde guerre mondiale5. Bravo Guy Penaud ! Et soyons indulgents pour la plume du Président qui ne bénéficiait pas encore de ses lumières. La confusion historique régnait depuis longtemps dans la légende de Joséphine Baker. Revenons quelques années en arrière, en 2013, dans la tribune du Monde où l’intellectuel de cour Régis Debray a lancé la candidature de Joséphine pour le Panthéon6.

« … Des Folies-Bergère au suprême sanctuaire ? … rien ne serait plus dépaysant, moins hypocrite et narcissique, que de hisser cette Américaine naturalisée en 1937, libertaire et gaulliste, croix de guerre et médaille de la Résistance, au cœur de la nation. Elle est à hauteur d’homme. …

…On nous répondra : « Plus politiquement correct, tu meurs. » Rions de cet éclat de rire. C’était très incorrect, avant guerre, de se produire les seins nus, d’aimer un petit auteur de polar, Simenon, et d’ensorceler cubistes et surréalistes. Et très risqué (chez « les saltimbanques » en vogue, plutôt insolite) d’entrer dans les services secrets de la France libre en 1940… »

Tout est déjà faux, dans ce texte où Régis Debray se fait plaisir, à commencer par l’idée qu’il aurait été incorrect en 1927 pour une danseuse d’aimer un écrivain. Venons-en à l’entrée « très risquée » d’entrer en 1940 dans les services secrets de la France libre. Une petite culture sur les services secrets de la France libre, autrement dit sur le tout jeune BCRA suffit à trouver ce recrutement très improbable. En 1940 en effet, un seul agent du BCRA, Pierre Fourcaud, a été envoyé en mission en zone non occupée. Il ne nouera des contacts qu’avec quelques personnalités des milieux du renseignement, Groussard, d’Alès, Loustaunau-Lacau. Sans doute est-il mesquin de demander à un normalien de la rue d’Ulm, dépositaire par définition d’une culture totale, d’avoir une petite culture sur le BCRA. Si l’on imagine bien qu’un Régis Debray admirateur à la fois de De Gaulle et de Joséphine se soit complu à faire de la dernière une affidée précoce du premier, on a plus de mal à imaginer qu’il ait tout inventé. Où donc a-t-il été pêcher cette histoire d’une entrée dans les services secrets de la France Libre en 1940 ?

Eh bien, Régis Debray a pu tout simplement trouver l’information dans la notice wikipedia de Joséphine Baker . On peut lire dans la version d’octobre 2013 de l’article

«…Après la bataille de France, elle s’engage le 24 novembre 1940 dans les services secrets de la France libre, toujours via le commandant Abtey, qui reste son officier traitant jusqu’à la Libération… »

Information présente depuis 2007 dans l’article de wikipedia et dûment sourcée par une référence présumée sérieuse, l’article de Jean-Luc Barré « Baker Joséphine » dans le dictionnaire de Gaulle publié en 2006 sous la direction de Claire Andrieu, Philippe Braud et Guillaume Piketty7. Tous ces historiens sont naturellement fautifs de n’avoir pas détecté l’erreur visible à l’œil nu et avoir ainsi blanchi les affabulations de l’officier traitant de Joséphine, Jacques Abtey, source unique depuis 1948 de ce que l’on connaît des activités de son honorable correspondante pendant la guerre8. S’il affabule beaucoup sur sa proximité avec la France libre, Abtey reconnaît qu’il travaillait en 1940 pour le compte de Paul Paillole, responsable de la « Société des travaux ruraux », couverture des services de contre-espionnage officiellement interdits par la convention d’Armistice. Paillole lui-même confirme la participation d’Abtey et de Joséphine Baker9.

Si Abtey et par conséquent son honorable correspondante dépendent de Paillole, notamment à Lisbonne en novembre 1940 pour une liaison avec l’Intelligence Service10, c’est qu’il ne dépendent pas du BCRA de Londres dont une des plus grosses faiblesses est de n’avoir su attirer aucun professionnel du renseignement. Sans attendre 2023 et la sortie du livre de Guy Penaud, il était visible à l’œil nu qu’une quelconque affiliation de Joséphine Baker à la France Libre était impossible en 1940, ce qui n’a pas empêché l’ensemble des biographes de la vedette de la Revue nègre de perpétuer la légende. Les biographes en question n’étaient évidemment pas des historiens, mais des journalistes « people« 11 ou des journalistes qui s’intéressent plus à la militante antiségrégationniste12. Tous ces biographes auraient pu se demander pourquoi dans son autobiographie publiée en 1949 avec l’aide du journaliste Marcel Sauvage13, Joséphine Baker ne prétend nullement avoir été en contact avec la France Libre avant 1943.

Le point de passage obligé pour y voir clair dans les activités résistantes de Joséphine Baker était d’abord de remettre en question la principale source dont disposaient ses biographes, à savoir le livre que son officier traitant Jacques Abtey a publié en 1948. C’est ce à quoi s’est attelé Guy Penaud qui s’est livré à une ingrate et méticuleuse enquête auprès des Archives nationales et du Service historique de la Défense à Vincennes. La conclusion est sans appel : Il y a suffisamment de contre-vérités dans le récit d’Abtey pour qu’on puisse le qualifier dans son ensemble comme « dénué de toute fiabilité »14. Il faut donc oublier toutes les histoires de constitution de noyau résistant au château des Milandes. Après la défaite et l’Armistice, le capitaine Abtey n’a pas daigné rejoindre ses camarades des services secrets qui continuaient leurs activités sous le couvert de l’ »Entreprise des travaux ruraux », il prit donc la tangente, non pas pour aller rejoindre de Gaulle, mais pour aller rejoindre sa maîtresse au château des Milandes. Ce faisant il renonçait à toute solde. Néanmoins, c’est bien pour le compte du contre-espionnage français qu’il accompagna Joséphine Baker à Lisbonne pour prendre contact avec l’Intelligence Service. Ensuite, les choses sont moins claires. Lorsque Joséphine se rendit à nouveau dans la péninsule ibérique à partir du Maroc au début de l’année 1941, elle fut invitée par Abtey à laisser traîner ses oreilles mais on ignore à qui étaient destinées les bruits de couloirs qu’elle consignait par écrit et cachait dans ses sous-vêtements. Peut-être Abtey en fit-il bénéficier le vice-consul américain à Casablanca dont il venait de faire connaissance.

L’ouvrage de Guy Penaud a au moins permis de rendre la notice Joséphine Baker de Wikipédia à peu près historiquement correcte15. C’est un bon début. Néanmoins, beaucoup de bêtises traînent encore sur internet, et malheureusement sur des sites supposés rigoureux, par exemple, sur le site du ministère de la défense 16:

«…C’est avec déchirement que Joséphine Baker apprend l’arrêt des combats, annoncé le 10 juin 1940 par le maréchal Pétain. L’appel du 18 juin lui redonne néanmoins espoir et la conforte dans ses convictions : il est hors de question de baisser les bras et d’abandonner la France aux nazis ! Pour poursuivre son engagement, elle n’a pas d’autre choix que celui de la résistance et rejoint la France libre en novembre 1940… »

Hélas hélas hélas, le Service historique des armées qui gère pourtant les archives défrichées par Penaud se complaît toujours dans le récit légendaire 17:

« … De l’automne 1939 au printemps 1940, elle participe à des concerts soit sur la ligne Maginot (théâtre aux armées) soit au Casino de Paris (propagande, bienfaisance). Elle profite de ces mondanités auxquelles elle est conviée pour recueillir des renseignements pour le contre-espionnage. En octobre 1940, elle refuse de chanter devant les Allemands dans Paris occupé et demeure au château des Milandes (Dordogne).

Son mari Jean Lion est victime de la législation antisémite de Vichy.

Jacques Abtey pousse alors Joséphine Baker à continuer dans l’illégalité son activité de « couverture » en raison de sa mobilité. Un mois plus tard, elle emmène en tournée en Espagne et au Portugal une « troupe » composée de Jacques Abtey et d’autres agents de renseignements au service des Alliés…. »

Pour mettre les points sur les i, je rappelle que repliée dans son château de Milandes, en Dordogne, l’artiste ne s’est livrée à aucune activité illégale et que lors de sa visite au Portugal, elle rendait service aux services spéciaux français qui étaient devenus ceux de Vichy.

Hélas, encore hélas, on retrouve le même contenu dans le Musée de la Résistance en ligne18.

La légende a encore de beaux jours devant elle. Comment tant de gens ont-ils pu croire et écrire que Joséphine Baker et son officier traitant Abtey travaillaient pour la Résistance et la France Libre dès 1940 ? Malgré ses invraisemblances, on a avalé sans trop barguigner le récit de Jacques Abtey pour produire une hagiographie où les gentils restent entre eux : Joséphine Baker, la Résistance, la France Libre.

On voit mal un président célébrer la bravoure d’un agent des services secrets de Vichy.

A Oran, en 1943, en concert pour les soldats américains – Source photo : NARA.

La mise au point de Guy Penaud ne remet pas en cause la générosité, la sincérité et le patriotisme de la française d’adoption et son engagement désintéressé. Le sous-titre, « La Résistance en chantant » est tout à fait judicieux. Joséphine Baker a servi son pays non pas en se lançant « dès la première heure » dans l’action clandestine, mais en parcourant le désert pour aller distraire les troupes de l’Armée française de Libération et de ses alliés.

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1Jean-Marc Berlière, Emmanuel de Chambost, René Fiévet, Histoire d’une falsification, Vichy et la Shoah dans l’histoire officielle et le discours commémoratif, L’Artilleur, 2023

2https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2021/11/30/josephine-baker-entre-au-pantheon

3Jacques Abtey, La guerre secrète de Joséphine Baker, Editions Siboney, 1948, réédité en 2005

4https://www.licra.org/josephine-baker-au-pantheon

5Guy Penaud, Joséphine Baker, la Résistance en chantant, Éditions Les livres de l’Ilot, 2023

6Régis Debray, Et si Joséphine Baker entrait au Panthéon ? , Le Monde

7Jean-Luc Barré, « Baker, Joséphine (1906-1975) », in Claire Andrieu, Philippe Braud, Guillaume Piketty (dir.), Dictionnaire de Gaulle, Paris, Robert Laffont, coll. Bouquins, 2006

8Jacques Abtey, op.cit.

9Paul Paillole, Services spéciaux (1935-1945), Robert Laffont, 1975, pp.251-252.

10Pour les liens entre les services secrets français de Vichy et l’Intelligence service, voir sur le site HSCO (https://hsco-asso.fr/) Emmanuel de Chambost, Paul Labat et la Vichysto-résistance, Colloque 2019, p.10

11Voir, par exemple Emmanuel Bonini, La véritable Joséphine Baker, Pygmalion, 2000 pp.125-126 qui n’hésite pas à faire du château des Milandes un centre de résistance doté de moyens de communication radio avec Londres.

12Voir, par exemple, Charles Onana, Joséphine Baker contre Hitler, la star noire de la France Libre éditions Duboiris, 2006, qui écrit que tous les officiers des services spéciaux, et avec eux Abtey et Joséphine Baker, veulent rejoindre De Gaulle à Londres.

13Joséphine Baker avec Marcel Sauvage, Mémoires, 1949, reéd 2022, Phébus.

14Penaud bouscule notamment l’idée selon laquelle Abtey aurait fait preuve de détermination pour rejoindre de Gaulle à Londres après l’appel du 18 juin. Après la guerre, il a déployé beaucoup d’énergie pour avoir une reconstitution de carrière mais il ne fut reconnu qu’agent P1 de la France Libre pendant les années de guerre.

15https://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9phine_Baker

16https://imagesdefense.gouv.fr/josephine-baker-service-france-resistante-espionne

17https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/liste-dossiers-individuels/josephine-baker-1906-1975

18Joséphine Baker, une résistante atypique, https://museedelaresistanceenligne.org/expo.php?expo=135

 

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1 réponse à Guy Penaud sort Joséphine Baker de la légende pour la remettre dans l’histoire.

  1. Pirondeau dit :

    Voilà un vrai travail d’historien qui remet les pendules historiques à l’heure, sans pour autant trop minorer l’attitude de Joséphine… Dans ce domaine de la « remise à niveau et de la restitution de la vérité historique » … il reste énormément de recherches à effectuer… mais ce n’est pas simple si l’on s’oppose trop fermement à une certaine doxa ! Bravo M Penaud !

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