Successeur du général Ferrié comme chef de file de ce qu’on appelait la radioélectricité française, le commandant Paul Labat est inconnu non seulement du grand public, mais aussi des historiens de la Seconde Guerre mondiale.
Emmanuel de Chambost a écrit pour HSCO un article où il retrace la stratégie élaborée par Paul Labat dans le cadre de l’administration de Vichy pour maintenir l’industrie française de la radio et du radar naissant au meilleur niveau. Comme ses camarades officiers transmetteurs, après l’occupation de la zone libre, Labat mit ses compétences au service des organisations clandestines, ce qui lui valut de terminer ses jours massacré au camp du Struthof en septembre 1944.
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Notre ami Emmanuel aborde ici l’un des « vides » de l’histoire de l’occupation ! Pour information, l’auteur interviendra le mercredi 25 septembre prochain lors du colloque HSCO-2019 sur ce même sujet !
A la suite de cette enquête sur Paul Labat, je me suis interrogé sur l’historiographie de la « Source K ». Pour ceux qui ne savent pas, il s’agit de la mise sur écoutes des communications téléphoniques allemandes, une opération pilotée par Edmond Combaux pour le compte des services de renseignements de l’Armée, qui auraient communiqué massivement les informations au MI6 britannique . L’ingénieur Robert Keller fut au cœur de cet exploit technique, il est mort en déportation avec quelques-uns de ces collègues. Le problème est qu’aucun auteur britannique ne vient corroborer cette collaboration entre MI6 et SR de l’Armée de Vichy. Pour faire avancer les choses, j’ai jeté cette bouteille à la mer, en Anglais: « Source K, French Legend or British Denial ? » http://siteedc.edechambost.net/Labat/Source_K_english.htm