La Seconde Guerre mondiale dans le Loudunais – 3 – La Libération… et après. Ed. La Geste
Jacques Albert et Jacques Pirondeau, membres de HSCO, viennent de faire paraître le 3ème et dernier volume de La Seconde Guerre mondiale dans le Loudunais. Ce troisième tome couvre les années 1944 à 1948 à Loudun et dans ses environs.
La Libération, ce n’est pas le retour à la normale. Après l’entrée du maquis de Scévolles dans Loudun, il faut encore attendre près de neuf mois la capitulation de l’Allemagne en Europe, et un an celle du Japon pour que soit mis un terme définitif aux hostilités de la Seconde Guerre mondiale. L’économie de la France est ruinée ; tous ses bras ne sont pas rentrés de la guerre. Les prisonniers, les déportés, un temps supplantés par les prisonniers allemands dans les champs et les usines, reviennent au printemps 1945 pour découvrir un pays qui n’est plus celui qu’ils avaient quitté et qui mettra des années à se relever.
Entre-temps, la justice a demandé, parfois brutalement, des comptes à celles et ceux qui se sont apparemment trop facilement accommodés de l’Occupation.
L’ouverture récente des archives permet d’éclairer d’un jour nouveau cette période dont la mémoire reposait jusque-là, pour l’essentiel, sur les récits figés de l’immédiat après-guerre. Récits des vainqueurs, bien sûr.
Au terme de cette fresque d’une dizaine d’années du Loudunais dans et d’après la guerre, nous avons le sentiment de nous être approchés d’une certaine vérité de l’Histoire. Certes, nous avons parfois dû trancher, choisir entre les documents et témoignages que nous avions à notre disposition. Nous avons ainsi donné une couleur à cette période, couleur qui semblera parfois peut-être assez éloignée de celle que les mémoires des hommes, les commémorations, les associations patriotiques et mémorielles ont conservée et parfois entretenue.
Il n’empêche. Nous n’avons nullement la prétention d’avoir clos cette page. SI les témoins de cette période ont désormais pratiquement tous disparu, des archives subsistent à coup sûr. D’abord celles qui, localement, nous ont échappé ; il reste sans aucun doute des greniers de collectivités locales ou privés, des tiroirs ou des armoires encore riches de documents utiles et passionnants. De plus, en 1945, les Alliés vainqueurs ont envahi l’Allemagne et ont pillé ce qui restait du pays ; y compris ses archives. Nous sommes persuadés qu’au Royaume Uni, aux USA, en Russie, en Allemagne et ailleurs, des documents peuvent nous faire vivre, de leurs points de vue, les bombardements de la gare de Loudun du 18 juin 1940, les arrestations des Juifs, les amours de soldats d’Occupation, pme parcours des Sénégalais venus participer à la libération de Loudun, les mitraillages malheureux des convois de maquisards en août 1944, la traversée meurtrière des Occupants de la forêt de Scévolles lors de la débâcle de 1944… Nos moyens matériels et la pandémie mondiale de cette première moitié du XXIe siècle nous ont freinés ; même si le réseau internet nous a permis de pousser les limites de nos recherches hors de notre région.
Encore une fois, nous remercions très sincèrement les dizaines et dizaines de personnes qui, de près ou de loin, ont contribué à la construction de notre ouvrage. Si nous ne les citons pas, c’est, encore une fois, par crainte d’en oublier.
Ainsi donc, nous lirons avec plaisir, intérêt et curiosité les découvertes et avancées de celles et ceux qui vont prendre le relais de nos recherches.
Les auteurs.
La Seconde Guerre mondiale dans le Loudunais – 3 – La Libération… et après. Ed. La Geste
25 euros
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