Quand un voile se lève sur l’épuration à Limoges et en Haute-Vienne

Le Populaire du Centre qui, en ces temps de commémoration de la Libération, consacre traditionnellement quelques articles aux événements locaux en rapport avec cette période de l’Histoire, a choisi, cette année, de mettre en avant le livre de Xavier Laroudie, Un seul châtiment pour les traîtres, paru en 2016 (Geste Editions), considérant, avec le recul, qu’il est sérieux et apporte des éléments neufs. (N. B. Les Archives de la Justice Militaire sont conservées au BLANC, dans l’Indre, et non à Blond, comme indiqué par erreur dans l’article du Populaire du Centre).

ETE 1944 – Quand un voile se lève sur l’épuration à Limoges et en Haute-Vienne

Le Populaire du Centre, publié le 18 août 2019

Des collaborateurs forcés de s’agenouiller devant le cercueil de maquisards. Une photo issue d’un fonds limougeaud – Photothèque Paul Colmar © Populaire du Centre

Le sujet n’est pas consensuel mais des faits sont évoqués dans les archives militaires : les mois ayant suivi la libération de Limoges et de la Haute-Vienne ont été le théâtre d’exécutions de ceux désignés comme « collabos ». Parfois en dehors des procédures judiciaires. L’historien amateur Xavier Laroudie y a consacré un livre.

Les crimes atroces des nazis et de leurs auxiliaires zélés, la libération de Limoges, les faits d’armes de différents groupes de résistants, tous ces aspects de la fin de la Seconde Guerre mondiale sont largement étudiés. Dans les années 2000, l’historien amateur Xavier Laroudie s’est attaqué à un sujet moins documenté, l’épuration. Après 15 ans de travail, il a publié en 2016 Un seul châtiment pour les traîtres, chez Geste Éditions (réédité en poche).

Pourquoi avez-vous décidé d’aborder cette question??

« Parce qu’elle a été éludée. Je suis curieux par nature et j’avais l’impression que quand on nous dit ici en Haute-Vienne “Circulez, y a rien à voir”, on nous mène en bateau. J’ai eu du mal au départ à obtenir les autorisations pour mener des recherches mais, depuis décembre 2015, une dérogation générale permet d’avoir accès à toutes les archives, notamment militaires. »

Comment avez-vous conduit vos recherches??

« J’ai mis en place une méthodologie : d’abord faire un inventaire, dans chaque commune de Haute-Vienne, des actes de décès de personnes dans le cadre de faits de guerre. Parfois, la façon dont ils sont rédigés était explicite. J’ai aussi cherché des confirmations dans les archives de la presse et dans celles du cimetière de Louyat à Limoges. Dans celles-ci pouvaient figurer des dates et lieux de décès, en particulier la carrière d’Uzurat, dont on sait qu’elle était le lieu des exécutions judiciaires. Les archives départementales de la Haute-Vienne conservent également des rapports des renseignements généraux. Une source majeure est enfin les archives militaires, conservées au Blanc. »

Qu’avez-vous découvert dans toutes ces archives??

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